Les enfants de la Liberté - Marc Lévy

J'ai eu du mal à le finir celui là, allez, j'avoue. L'histoire promettait d'être intéressante. La guerre 39-45, la résistance, le lieu d'action (Toulouse). Forcément, je pensais que j'accrocherais. Et bien non.
Pas d'histoire, pas d'histoires, pas de personnages, pas de style non plus, rien en fait.
Je m'explique.
Pas d'histoire : La résistance, ce sont des gamins qui font des coups, des sabotages, qui abattent des miliciens. Les enfants de la liberté ressemble à un inventaire de ce qui s'est passé : coups, sabotages, captures, prises, procès. Et ? Et c'est tout. Pour savoir tout ça, autant lire un vrai documentaire, ce n'est pas ce que j'attends d'un roman.
Pas d'histoires : Si un roman peut avoir une base historique, il a obligatoirement des histoires (une au minimum). Là, point. Comme le livre est une succession de description de la jeunesse résistante, il n'y a pas d'histoires. Et qui dit pas d'histoires, pas de personnages non plus.
Pas de personnages : Il y a des personnages, mais on ne sait rien d'eux. Déjà, ils sont trop nombreux, on n'a pas le temps de s'attacher à eux. Ensuite, il n'y a pas d'intrigues entre eux, sauf quelques fois, en quelques lignes. Pas de liant. On ne les connait pas. On les connait juste par leur pseudo, et la seule chose qu'on sait d'eux, c'est qu'ils sont courageux. On verse dans le manichéisme. Les résistants, les justes versus les méchants, les allemands, les miliciens. Ils ne sont présentés que sous cet angle là, ils sont courageux et ont participé au sauvetage de la France. Il survole ses personnages, ils n'ont pas de profondeur, on ne sait pas vraiment d'où ils viennent, quelle est leur histoire (ah, suis je bête, il n'y a pas d'histoire, donc les personnages n'en n'ont pas non plus). J'aurais nettement préféré qu'il n'en prenne que 3-4 et qu'il approfondisse un peu, qu'on puisse s'identifier, qu'on puisse comprendre aussi. Là, le roman ressemble à la fois à un sous documentaire et à la fois à un sous roman, avec les défauts des deux genres, sans en avoir les qualités.
Pas de style : Ca se laisse lire, mais ça ne marque pas, ni en bien, ni en mal. Le premier mot qui me soit venu à l'esprit lorsque j'ai élaboré dans ma tête cette pseudo fiche de lecture a été insipide. Et finalement, je trouve qu'il va assez bien.
Voilà ce que je retiendrais de ce livre : qu'il est insipide.